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ville de vanves - Page 465

  • COMMENT VIT ON CE CONFINEMENT HISTORIQUE A VANVES : FLORENCE PROVENDIER, DEPUTEE LREM… ««Nous avons, dans nos circonscriptions, un énorme travail de coordination local !»

    Vanves au Quotidien a souhaité savoir comment la député, la députée de Vanves/Issy les Moulineaux (10e circ.)  continue son travail parlementaire  et sur le terrain malgré le confinement. Rencontre avec Florence Provendier (sur la photo avec Séverine Edou et Sophie Cluzel lors de la campagne des municipales )  députée LREM de la 10e circonsription des Hauts de Seine (Issy les Moulineaux/Vanves)

    Vanves au Quotidien - Que s’est il passé pour que l’assemblée nationale devienne un cluster, 26 ayant été touché par le virus dont 18 députés  ?

    Florence Provendier : «Nous étions particulièrement nombreux la dernière semaine avant le confinement, parce que l’on examinait la loi organique sur la réforme des retraites, et qu’en commission des affaires culturelles et éducation, nous étions sur le projet de loi audiovisuel : Nous avons siégé 3 jours non-stop de 9H à minuit, avec 2 ou 3 suspensions dans la journée,  même en étant trés vigilant, en  appliquant les gestes barrières, nous étions quelque peu confiné dans une salle où nous sommes côte à côteCe qui n’a pas empêché certains collègues d’être contaminés

    VAQ. - Qu’est-ce qui a changé dans votre travail parlementaire au quotidien ?

    F.P. : «Je ne siège plus à l’Assemblée nationale. En temps normal, nous aurions dû examiner le projet de loi audiovisuel dans l’hémicycle dont je suis la responsable de texte pour la République en Marche. Je ne siège plus, pour ce qui me concerne, mais certains députés sont présents dans l’hémicycle, chaque mardi, pour les questions d’actualité au gouvernement, un député par groupe posant l’ensemble des questions de son groupe. Nous continuons les travaux de commissions, Affaires culturelle et éducation nationale, pour ce qui me concerne, (cela peut se faire à d’autres moments) pour auditionner les ministres, par exemple Jean Michel Blanquer sur les conditions du suivi pédagogique, les examens, la fin du confinement et la continuité de l'enseignement. Il est important que nous puissions faire remonter les préoccupations de nos concitoyens, et que nous soyons force de propositions sur les mesures qui seront mises en place. Le président de la commission prévoit de faire nos réunions à distance, en visio-conférence, à partir de cette semaine, Mais nous avons, dans nos circonscriptions, un énorme travail de coordination local ! 

    VAQ. - C’est-à-dire ? 

    F.P. : « Je suis en contact avec les entreprises, les associations de parents d’élèves, de commerçants, de professions indépendantes et libérales qui n’ont pas forcément tous les éléments d’informations nécessaires, pour essayer de les tenir informés des décrets, des mesures prises par le gouvernement, en les appuyant dans leurs démarches. Je réponds à énormément d’interpellations de personnes, je mets en relations beaucoup de personnes, je relaie pour mettre en place des liens de solidarité… Beaucoup de travail même si on reste chez soi. J’ai ainsi pris le temps de faire le point au téléphone, avec, par exemple, la responsable solidarités du département par rapport aux EHPAD, aux enfants placés, aux enfants handicapés, avec la préfecture… sachant que chaque journée, je commence par faire le point avec mes deux collaboratrices à 9H30, pour savoir qui appelle qui, qui répond à quoi.

    VAQ - Sur quels sujets vous interpellent ils ou vous saisissent il le plus souvent ?

    F.P. : « Dans cette circonscription qui est très particulière, ce sont des sujets qui concernent des personnes âgées, les parents d’enfants autistes, les petites entreprises, les micro-entrepreneurs pour les aider à trouver des solutions concrètes. Ainsi j’ai eu affaire à des orthophonistes, des kiné qui, du jour au lendemain, se sont retrouvés sans travail, cherchant à savoir de quelles aides, ils peuvent bénéficier, et à quelles conditions. J’ai été interpellé par deux personnes qui étaient à l’étranger et je suis intervenu pour faciliter leur rapatriement en les accompagnant dans leurs démarches. Par d’autres sur la protection des salariés, quelles solutions pratiques à mettre en place etc… J’ai relayé auprés des villes l’appel d’Adrien Taqué,  secrétaire d’État à la protection de l’enfance pour que la continuité pédagogique soit aussi assuré auprés des enfants de Sociale à l’enfance #DesOrdisPourNosEnfants

    VAQ - Comment conciliez-vous vos fonctions de député et la nécessité de respecter le confinement comme tous les autres citoyens ?

    F.P. :  «En matière de confinement, je dois être exemplaire. Maintenant s’il y a besoin d’intervenir, et qu’on me le demande,  je suis mobilisable. Je vis mon mandat de député durant cette période particulière selon trois principes : Etre à l’écoute, en lien avec les habitants de la circonscription en leur envoyant des informations, en répondant systématiquement à toutes leurs interpellations. Ce n’est pas parce qu’on est confiné, la vie ne continue pas, car il est important de continuer notre travail de contrôle et d’interpellation du gouvernement, en ayant par exemple, envoyé ces jours-ci une question écrite à Adrien Taquet sur les actions prévues pour les enfants victimes de violences puissent se signaler. Enfin, nous avons un travail de prospectives à faire : Comment, compte tenu de ce qui s’est passé, être en amplification sur la reprise, se préoccuper du jour d’après. Il va y avoir un certain nombre de sujets liés aux bouleversements auxquels sont confrontés les médias, avec des audiences qui augmentent sur certains médias, d’autres qui émergent ou ressurgissent, s’interrogeant sur leur place dans le futur. Il est important de continuer à le préparer car le monde ne s’arrête pas. Enfin, il y a trois enjeux fondamentaux pour l’après ! l’écologie, la démocratie avec la solidarité, la culture, la communication, et l’économie. Ce temps de confinement est propice à un peu de réflexions, et à mettre à profit pour penser le futur

    VAQ – Pourquoi êtes vous sensible à ces problèmes de violences vis-à-vis des enfants ?

    F.P. : «Je suis engagée dans une association qui vient en aide aux enfants victimes de violences sexuelles ! C’est pourquoi j’ai envoyé une question écrite à Adrien Taquet secrétaire d’État à la protection de l’enfance : La violence faîte aux enfants de façon mécanique est en train d’augmenter, notamment parce qu’ils vivent parfois dans un petit espace qui suscite des tensions, les enfants de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance)  qui sont en milieu ouvert c’est-à-dire qu’ils vivent en famille, recevaient des travailleurs sociaux qui ne viennent plus ! Vous imaginez donc la poudrière sur laquelle nous sommes assis. On voit bien aussi que les violences conjugales sont en train d’exploser, et on sait que les enfants, en sont les victimes collatéraux, même directs. Il y a trois phénomènes objectifs qui font que nous redoutons le pire : le fait qu’ils n’aient de lien physique avec leurs copains, les enseignants, les travailleurs sociaux qui peuvent détecter quelque chose qui cloche, est terrible.  Le ministre a mis en place en place une campagne avec le numéro 119 afin qu’il soit connu de tous les enfants, même si ce n’est pas facile pour eux d’appeler ou de répondre avec des parents violents.

  • UNE SEMAINE SAINTE INEDITE A VANVES DANS LES PAROISSES ET AU PRIEURE SAINT BALTIHILDE

    Cette année, les catholiques s’apprêtent à vivre les célébrations de la Semaine sainte et particulièrement du Triduum pascal d’une manière tout à fait particulière, en raison de la crise sanitaire Covid-19 et des dispositifs de confinement. Les paroisses vont vivre ce moment qui constitue le coeur et le sommet de l’année liturgique sans aucun rassemblement et en communion spirituelle avec les fidèles.

    D’ailleurs le pére curé Bertrand Auville invite les vanvéens à suivre, en communion avec les prêtres de la paroisse à suivre ce qui a été prévu par le diocése des Hauts de Seine :  «Pendant ce temps de confinement tout à fait spécial, le diocèse organisera les grands offices de la Semaine Sainte en l'église Sainte-Marie des Fontenelles de Nanterre» a annoncé Mgr Rougié, son évêque qui y présidera les cérémonies qui seront retransmises en direct sur les pages Facebook et Youtube du diocése : «Pour les Rameaux, il ne semble pas opportun d’inviter les fidèles à se déplacer en nombre vers les églises. Voilà pourquoi, il est suggéré que chacun se procurent des rameaux de fortune (sur les balcons, dans les jardins…). Ceux-ci pourront être bénis notamment de façon diocésaine par une liaison en direct depuis Sainte-Marie des Fontenelles le dimanche des Rameaux à 9h30» indique t-il. «La Messe chrismale, selon la recommandation du Saint-Siège, aura lieu à la fin du confinement, pour notre diocèse le 26 mai à 18h .  Nous nous retrouverons cependant en direct depuis Sainte-Marie des Fontenelles pour des Vêpres le Mercredi Saint à 18h» indique t-il en invitant les catholiques altoséquanais à prendre connaissance du programme de cette semaine sainte sur le site du diocése publié par le numéro de Sel et Lumière des paroisses de Vanves ce week-end : Il est prévu le mardi saint 7 Avril à 20H, un chapelet pour les vocations ; le mercredi saint à 8 Avril à 20H une rencontre Facebook Live avec Mgr Rougié ; le Jeudi 9 Avril à 19H aa messe de la Cène du Seigneur ; le vendredi saint 10 Avril à 15H le chemin de Croix, à 19H l’office de la passion du Seigneur ; le Samedi Saint 11 Avril à 21H la Vigile Pascale ; le dimanche de Pâques à 11H la messe de la Réssurection. Le pére curé Bertrand  a prévu une causerie (sur le site paroissial facebook) aujourd’hui sur la semaine sainte et le jeudi sait (9 Avril) sur le sacerdoce

    «Le confinement se prolonge et oblige à une plus stricte attention dans cette attente pascale qui nous donnera un regain d'espérance ! Nous célébrerons les Rameaux en communion avec notre diocèse : Nous avons fait samedi à 17h30, l'entrée des Vêpres de façon solennelle en partant du chapitre avec des Rameaux cueillis dans le jardin (du laurier). Au chapitre à la place de l'enseignement habituel, nous avons fait la liturgie de la Parole, avec la lecture des textes proposés et la bénédiction des rameaux que j’ai comme Prieure. Nous avons fait une procession au choeur pour le chant des Vêpres, et déposer nos rameaux dans un vase au pied de la Croix. Dimanche, nous suivrons la célébration à la télévision et mettrons des Rameaux aux fenêtres comme le propose Mgr Rougé» indique Sœur Marie Madeleine Caseau, Mére Prieure.

    «Pour les jours saints, si tout va bien, aucune trace de contamination n'étant signalée ni chez nous, ni chez le Père proposé par l'Evêque, il viendra jeudi saint et restera en confinement avec nous jusqu'à Pâques pour célébrer avec sobriété le Mystère Pascal selon les instructions reçues de Rome et nos habitudes monastiques. Les offices hors célébration présidées par un prêtre sont maintenues, nous afficherons sur le site nos horaires et nous demandons aux amis d'envoyer intentions de prière et une photo pour faire des panneaux dans l'Eglise qui resterons après le confinement afin de manifester la prière de la communauté pour tous. Nous sommes en communauté une petite cellule d'église et nous pourrons ainsi en «Corps du Christ» ressuscité le rendre présent dans sa victoire définitive sur la souffrance et le mal. Notre espérance pascale jaillit du coeur ouvert du Christ Rédempteur, nous sommes aujourd'hui ses membres à part entière, tous ! » indique t-elle

  • COMMENT A VANVES VIT ON CE CONFINEMENT HISTORIQUE… AU LYCEE MICHELET AVEC LE PROVISEUR ERIC BISET

    Contrairement à ce que ne laissent le croire, tous ces collèges et ces lycées fermée, l’activité est intense, mais à distance, puisque l’ensemble de ces établissements scolaires, avec leur équipe pédagogique, assurent une continuité pédagogique  comme l’expliquent à Première Heure, Eric Biset proviseur du lycée Michelet (Vanves) qui est une cité scolaire avec collége, lycée et classes préparatoires. Même si  aujourd’hui, la plupart sont en vacances pour quinze jous. Mais ils avaient d’un break après ses trois semaines de confinement et de sollications par leurs enseignants. Depuis le moment où a été réalisée cette interview et sa parution, le ministre Jean Michel Blanquer a annoncé que toutes les épreuves du baccalauréat et du brevet seront validées en contrôle continu, que de manière inédite, tous les élèves de collège auront donc cours jusqu’au 4 juillet. Il a prévenu  que l’obtention du diplôme sera «suspendue à un contrôle d’assiduité. Comme pour le baccalauréat, le fait de rester jusqu’au 4 juillet est une condition sine qua non, dans la mesure où il y aurra un retour à la normale dans l’intervalle»

    Vanves Au Quotidien - Comment assurez-vous au lycée et au collège cette continuité pédagogique ?

    Eric Biset : «Elle se déroule de plusieurs façons : Après quelques jours difficiles en termes de connections, lors de la première semaine de confinement, parce que le département et la Région n’avaient parfaitement calibré le nombre de connexions liées à cette activité,  les choses sont rentrés dans l’ordre mercredi. Nous utilisons beaucoup l’ENT (Environnement numérique du Travail) qui dispose d’outils nous permettant de faire énormément de choses. Et nous communiquons par mail bien sûr. L’activité presque est aussi importante qu’en période normale. Les professeurs continuent à faire des cours en ligne, avec leurs élèves, aux heures de cours qui étaient prévus, souvent sur des séquences plus courtes. Le fait de la distance entre le professeur et les élèves pose des problèmes d’échanges, car les élèves ont du mal à poser des questions et à entrer dans un échange direct, parce que les lois de communication sont très définies sur la partie informatique. On voit bien qu’on perd cette interaction et ce vrai rôle l’enseignant dans sa classe. Mais beaucoup de choses se passent !

    VAQ - C’est tout simplement de la visio-conférence ?

    E.B. : «Tout à fait pareil ! Plusieurs systèmes sont utilisés. Notamment un système où le professeur n’a que le son, mais pas d’images. Parce qu’on s’aperçoit qu’avec un professeur et 35 élèves, ce sont  36 connexions, 36 fois une vidéo qui n’apporte pas grand-chose au cours en lui-même. Utiliser uniquement le son est plutôt agréable.   

    VAQ – Qu’est-ce que cela implique, dans les coulisses, d’assurer cette continuité pédagogique ? 

    E.B. : «Nous avons eu mercredi, une visio-conférence avec la directrice académique pour faire une réunion de bassin, c’est à dire avec les chefs d’établissements du bassin de Vanves, soit 40 personnes, pour faire un point sur les mesures prises pour la fin de l’année scolaire, le calendrier avec les éléments dont nous disposons, peu nombreuses, parce que les annonces devraient être faites d’ici la fin de la semaine, notamment sur le passage des examens du Diplôme National du Brevet  et du baccalauréat, avec la suppression des épreuves orales, le maintien ou pas des épreuves écrites, peut être un léger décalage du calendrier…. Le ministére de l’Education national travaille sur plusieurs scénariis, mais cela fera partie des éléments que nous allons étudier prochainement.  

    La Principale adjointe chargée du collège a envoyé un mail aux enseignants sur ce qui passe en précisant que les élèves allaient avoir besoin d’un «break,» car ils sont énormément sollicité par l’ensemble de l’équipe, s’ils répondent à toutes les demandes, ce qui est le cas. Ils ont vraiment un taux d’occupation important durant la semaine. Les parents découvrent comment vivre 24H sur 24 avec ses enfants, que ce n’est pas aussi simple que prévu de vivre ensemble confiné, avec inévitablement des frictions. Or les enfants ont besoin de sortir de décompresser, et là, ils restent confinés dans un même lieu, ce qui peut poser des problèmes pour certains parents

    VAQ - Et pour les lycéens ?

    E.B. : « Le problème est le même, avec la même diversité, mais le suivi est plus facile avec ses élèves parce qu’ils sont plus binaires, très volontaires ou pas du tout. Là les choses sont très claires, alors que les collégiens sont plus fuyants. Il faut aller les chercher là où ils sont. C’est le travail réalisé par le personnel qui n’est pas en charge de cours, comme la principale adjointe, la conseillère d’éducation qui relancent, sur la demande des enseignants qui indiquent qu’il en manque un ou deux sur la trentaine d’élèves, qui ne répondent pas, qui ne renvoient pas leurs devoirs. Ils appellent les familles, les élèves et essaient de comprendre ce qui se passe.

    VAQ. - Comment cela s’est passé pour les élèves non équipés d’ordinateurs ?

    E.B. : «Nous avons mis à disposition trois ordinateurs portables pour des élèves qui n’avaient pas de moyens numériques à la maison. L’élément que nous n’avons pas, et qui est un souci pour les familles qui ont deux ou trois enfants, concerne l’équipement et la connexion :  il est compliqué d’avoir 3 ordinateurs connectés sur Internet lorsque vous avez 3 enfants scolarisés au collège et au lycée. Beaucoup n’ont un ordinateur fixe et un portable, sans avoir la possibilité de réaliser  3 connexions. Il faut bien réguler que les temps de mise en ligne soit séparé d’un temps de travail personnel. Notre travail quotidien avec la principale est de bien vérifier, avec les enseignants, quelles sont les difficultés que rencontrent les enseignants sur le retour des devoirs etc…

    VAQ. - Est-ce que la Région et le département ont mis en place des dispositifs spécifiques ?

    E.B. : «Les collectivités territoriales ont beaucoup travaillé pour maintenir à niveau les serveurs, les connections, même si on a encore quelques soucis avec les messageries, avec une période difficile entre 15H et 18H. Du coup, on lit les mails avant ou après. Elles ont surtout beaucoup développé et valorisé tout ce qui était déjà en ligne, que les gens connaissaient peu ou pas. Elles ont mis du personnel à disposition, surtout à la Région, et à l’Etat, avec les correspondants TIE de bassin en matière de NTCI qui ont été très sollicité et nous ont beaucoup aidé à mettre en place toutes ces classes virtuelles, à former des professeurs à distance, à mettre en place des tutoriels pour savoir comment se connecter, avec des sites pour tester leurs connaissances dans le numérique qui sont très bien fait.

    VAQ -Portez-vous une plus grande attention à ceux qui vont passer le bac ou d’autres examens prévus en fin d’année scolaire ?

    E.B.  : «Pour les classes préparatoires, j’avais pris un certain nombre de décisions en interne, notamment pour la continuité pédagogique, avec le principe des colles orales, classiques et régulières en classes préparatoires, dans les matières régulières. J’ai maintenu le principe de colles à distance pour les élèves, par vidéo, jusqu’à ce que ministre de l’Education national décide de les suspendre le 1er Avril. Pour  la simple et bonne raison que ses concours changeront de formes, les élèves seront sélectionnés uniquement sur des épreuves écrites, les oraux étant supprimés des concours. Pour le bac, il a été maintenu, à la demande, et en termes d’organisation, pour certaines disciplines, un bac blanc à distance. C’est à dire un mécanisme d’entrainement par les élèves à un devoir chez eux au lieu de l’être au lycée. On leur envoie le sujet à 8H du matin, et ils doivent le renvoyer à midi, soit sous une forme numérique, soit une forme papier écrit, soit scanné, ou pris en photo avec le portable, dans les délais impartis avant 12H/12H30. Comme la mise en confinement a été très rapide, on n’a pas pu se réunir pour discuter ouvertement d’autres modalités, en envoyant des devoirs à faire sous une autre forme, en ne respectant pas ce calendrier d’examens blancs prévu.

    VAQ -Et pour les collégiens ?

    E.B. : « Nous avons fait des fichiers,  des  documents sur tout ce que les élèves peuvent aller voir à la TV, sur les chaînes de C+,  la 5, Arte…sur des thèmes bien particulier, avec des conseils sur des films à regarder, afin  qu’ils puissent alterner entre  connaissance et culture,  et  leur travail. Il y a des conseils en lectures, sur tout ce qui peut être fait en broadcast sur France Culture par exemple, en essayant de leur donner le maximum d’informations

    P.H. – Qu’est-ce que toute cette période de confinement va changer ?

    E.B. : « Nous avons vraiment fait un bond sur l’utilisation du numérique que l’on ne connaissait pas, à tous les niveaux. Les réunions, en tant de chefs d’établissements, seront de plus en plus à distance, pour éviter les déplacements en IDF pour gagner du temps. En 1H de temps mercredi dernier, on a fait ce qui nous consommait une après-midi d’habitude avec les déplacements au rectorat. Il y aura un avant et un après confinement sur un certain nombre de pratiques. Mais il ne faut s’attendre à une vraie révolution, parce que les gens vont très vite récupérer les pratiques anciennes, mais il y aura quand même, pour beaucoup, de nouveaux usages, en particulier dans le domaine du numérique.    

    P.H. - Préparez-vous déjà l’après confinement avec le retour des éléves ?

    E.B. : « Nous avons réfléchi sur un certain nombre de choses, et c’était l’un des thèmes de notre visio-conférence de Mercredi dernier. Certains parlent d’une Rentrée progressive ou étalée.  Elle devrait être étalée, notamment pour le personnel qui doit rentrer dans leur intégralité, avant les élèves, puisque l‘établissement n’est pas apte à recevoir les élèves et les enseignants dans les meilleures conditions possibles, car il faut le nettoyer, tout le personnel étant parti très vite lors de l’application du confinement. Pour les élèves,  certains prônent une reprise étalée comme une pré-rentrée de façon à pouvoir les accompagner dans leur retour, car il y aura beaucoup d’excitation pour le collège. Pendant ce temps-là, des services d’intendance ont beaucoup de travail parce qu’il y a beaucoup de régularisation à faire sur ce qui était prévu, notamment en matière de restauration scolaire, d’ordres recettes, de comptes financiers alors qu’ils devaient être avalisés par les conseils d’administration avant fin Avril et qui ont été reporté jusqu’au 30 Juin